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On a quitté La Paz comme on y était arrivé, par la mer, avec le Ferry, mais cette fois-ci en direction du nord, vers le port de Topolobampo.

Arrivés en car à los Mochis, on a pris le Chepe, nom du train qui traverse la montagne (sierra) jusqu’à Chihuahua. Achevé en 1961, c’est actuellement le seul train du Mexique transportant des passagers. (37 ponts dont certains spectaculaires, 86 tunnels).
Avant d’arriver à la montagne, le train traverse l’état du Sinaloa, grande plaine agricole, bien irriguée, productrice de riz et de légumes. Puis ça commence à monter …

Chihuahua est à la fois un Etat, d’une superficie de 245 000 km² (Bretagne 27 000 km², France 550 000 km²), et une ville, capitale de l’Etat.

L’homme le plus puissant de la région avant la révolution s’appelait Luis Terrazas. Quand on lui demandait s’il était de Chihuahua, il se dit qu’il répondait « non, je ne suis pas de Chihuahua, Chihuahua est à moi ». Immensément riche, propriétaire de la quasi-totalité de l’état, sa famille a participé aux gouvernements du Mexique, chassé presque tous les indiens, et obtenu du président-dictateur Porfirio Diaz le financement du train qui a certes permis le développement de la région mais qui a aussi contribué à consolider le pouvoir et la fortune de la famille. Le gouverneur actuel porte aussi le nom de Terrazas.

Les derniers indiens de la région: les Tarahumaras ou Raramuri (qui veut dire homme aux pieds rapides), se sont réfugiés dans les zones presque inaccessibles de la montagne.

Le train nous a fait passer par les canyons, notamment Barranca del Cobre : 1870m de profondeur, 4 fois plus étendu que le grand canyon des Etats-Unis. Impressionnant en vrai, mais beaucoup moins en photos, la plupart floues parce que prises du train trop près des parois du canyon.

On est descendu du train à San Juanito, petite ville plutôt pauvre ,exploitant les forêts de pins, et construite au plus près de la voie ferrée.

On a été accueilli par Fernando, cousin de Gema, employé et logé par Coca Cola, et son épouse Yubia.

Les températures changent ; ce n’est plus La Paz; les nuits sont froides, entre 5 et 10°, et en journée souffle un vent fort et frais qui lève la poussière dans les rues, mais il fait quand même bien plus de 20°.

De San Juanito, on ira près de Creel, dans une zone réservée aux Tarahumas, certains vivant encore dans des grottes, et au lac d’Arareko.

Voilà la première étape de notre retour vers Durango.

A bientôt

Gema et JF                   Cliquer ici pour accéder aux photos